dApp : Quelles différences avec les applications traditionnelles ?
Tout comme la technologie blockchain cherche à s’imposer comme une alternative fonctionnelle et sans intermédiaire grâce aux smart contracts, les applications traditionnelles ont également voulu trouver leur place dans l’espace de la décentralisation.
Qu’est-ce qu’une application décentralisée ?
Une dApp est une application décentralisée qui est déployée via des smart contracts sur la blockchain. C’est la version décentralisée des applications traditionnelles. Cependant, bien qu’elles partagent certaines caractéristiques, comme le fait qu’elles soient conçues pour offrir des services financiers, de divertissements, des réseaux sociaux, des jeux vidéo, des statistiques, du trading, et plus encore, il existe des différences majeures dans les technologies dont elles dépendent et dans la manière dont elles sont gérées.
Une fois qu’une dApp est déployée sur la blockchain par le biais d’un contrat intelligent, les utilisateurs peuvent connecter leurs portefeuilles décentralisés ou Web3 à l’application et interagir avec elle, ainsi qu’autoriser et gérer toutes les interactions et transactions qu’ils effectuent.
Quelle est la différence entre une dApp et une application traditionnelle ?
Contrairement aux applications traditionnelles, une dApp, comme mentionné ci-dessus, est construite sur la blockchain. Sans l’existence des smart contracts, les dApp n’existeraient pas, car ils sont responsables de l’exécution de toutes les opérations programmées de manière automatisée.
D’une part, on notera qu’une application décentralisée ne dépend pas d’une autorité centrale. Les utilisateurs n’ont pas besoin de passer par l’intermédiaire d’une entité privée pour accéder à l’application ; il leur suffit de connecter leurs wallets décentralisés à l’application pour accéder au service ou à la solution qu’elle propose.
D’autre part, une dApp préserve la vie privée de l’utilisateur. Pas besoin de fournir à l’application ses données personnelles comme condition d’accès, par conséquent, elles ne sont pas exposées à des tiers.
Enfin, une application décentralisée fonctionne de manière automatisée. Elle n’a besoin de personne pour gérer ou autoriser les transactions que les utilisateurs effectuent. Grâce aux smart contracts, les utilisateurs peuvent effectuer et autoriser avec leur signature numérique toutes les transactions et interactions qu’ils souhaitent à partir de leurs wallets.
Risques liés à l’utilisation des dApp
Toutes les applications décentralisées basées sur des smart contracts, quel que soit leur produit final, sont susceptibles d’être attaquées si leur code contient des vulnérabilités, ce qui pourrait compromettre les actifs des utilisateurs. Cependant, de nombreux projets créent aujourd’hui des fonds de compensation pour protéger leurs utilisateurs en cas d’exploitation de failles.
Les autres risques associés à leur utilisation dépendent directement des utilisateurs. Ces derniers étant les seuls responsables de leurs wallets (clés privées, seed phrases), ils doivent conserver leurs clés dans un endroit sûr et ne les divulguer à personne ni les saisir dans une application.
La régularisation et l’avenir des applications décentralisées
La nature autonome et décentralisée de la blockchain, et donc des dApp, a posé un défi à la régularisation étatique. Les États cherchent actuellement à réglementer les mouvements des cryptomonnaies afin de réprimer d’éventuels cas de blanchiment d’argent ou de financement du terrorisme. Ils incitent donc l’écosystème à développer des interfaces où les utilisateurs peuvent être vérifiés grâce au KYC (Know Your Customer), et où le cadre réglementaire est effectivement appliqué grâce à l’AML (Anti-Money Laundering).
Les dApp sont le dernier maillon, le produit final du développement de la blockchain. Sans elles les développeurs ne pourraient pas présenter de nouveaux cas d’utilisation, et les utilisateurs ne pourraient pas bénéficier des vertus de la décentralisation.
